Coca Cola dans l'Art

Publié le par Dubuis David

Presentation de l'Editeur :

Depuis la naissance de "the coca-cola company" ; le 29 janvier 1892, la bouteille et le logo de coca-cola sont l'expression même de la diffusion mondiale des images. coca-cola est le champion jamais surpassé d'une communication planètaire immuable, véhiculant un logo signifiant à lui seul la vie, la fête, le féminin et le masculin enchevêtrés mais encore le dynamisme. il n'est pas étonnant que cette ';image qui a changé le monde'; (selon le mot de laurent gervereau) ait influencé l'art depuis plus d'un siècle. a travers une centaine de documents, largement commentés par le critique d'art jean-luc chalumeau, ce livre nous permet de constater à quel point la marque coca-cola a fasciné certains artistes pop comme peter blake, tom wesselmann et surtout andy warhol ou participé (et dans ce cas coca-cola n'a pas été le sujet principal de la composition, mais sa présence s'y est intégrée parce qu'elle est simplement partout comme en témoignent les oeuvres de richard estes ou jean-françois debord) à un grand nombre d'oeuvres. et force est de constater que même les premières affiches publicitaires commandées, au-delà du message qu'elles étaient censées évoquer, prenaient l'allure de véritables oeuvres d'art. c'est ainsi que des peintres et des photographes ont représenté des publicités coca-cola et que la marque continue encore aujourd'hui à faire appel à des artistes contemporains pour véhiculer leur image. la bouteille de coca-cola semble ainsi être devenue une icône significative du xxe siècle à l'égal du visage de marylin...

L'Auteur :

Jean-Luc Chalumeau, critique d'art, directeur de la revue Verso Arts et Lettres a publié une trentaine d'ouvrages sur l'art (traduits en huit langues). Il a récemment publié aux éditions du Chêne Les 200 plus tableaux du monde ainsi que Peinture et Photographie parus en octobre 2007.

Les premieres Lignes :

Quand le photographe Richard Hamilton Smith veut évoquer les États-Unis d'Amérique, il compose l'image du drapeau américain à l'aide de packs de Coca-Cola bleus, blancs et rouges. Rien d'étonnant à cela : depuis longtemps, universellement et sans discussion, Coca-Cola est l'Amérique, qu'il s'agisse de la célébrer, comme c'est le cas pour Hamilton Smith, ou que l'intention de l'artiste soit plus ou moins critique, par exemple en ce qui concerne l'Allemand Wolf Vostell. Ce dernier décolle en 1961 une affiche publicitaire de Coca-Cola présentant sa bouteille familiale. L'opération de décollage laisse apparaître des fragments d'autres affiches, dans lesquels on discerne des cow-boys - autres signes de l'Amérique - mais aussi des éléments par lesquels le plasticien entend évoquer la dissolution des liens sociaux dans le monde capitaliste (la «Familienflasche» masquerait donc une réalité regrettable du modèle américain dont Coca-Cola serait par ailleurs le symbole). Il n'empêche : Wolf Vostell joue à merveille de l'opposition du disque rouge portant le nom de la marque avec les deux grandes bouteilles aux reflets étincelants. L'affiche était une réussite du simple point de vue graphique : décollée et savamment déchirée par un artiste à l'instinct presque infaillible, elle est devenue une oeuvre aux évidentes qualités esthétiques. Les exemples de cette sorte sont nombreux, partout et depuis longtemps : il existe donc un lien entre Coca-Cola et l'art, que nous nous proposons d'étudier. Depuis la naissance de «The Coca-Cola Company» le 29 janvier 1892, le logo puis la bouteille contour de Coca-Cola sont l'expression même de la diffusion mondiale des images. Coca-Cola est le champion jamais surpassé d'une communication planétaire immuable, véhiculant un logo signifiant à lui seul, on le verra, la vie, la fête, l'épanouissement des formes féminines, le dynamisme. Il n'est pas étonnant que cette «image qui a changé le monde», selon le mot (page 10) de Laurent Gervereau - président de l'Association internationale des musées d'histoire -, ait influencé l'art depuis plus d'un siècle. De même que la bouteille apparaît comme un fascinant totem pour les «primitifs» du film les dieux sont tombés sur la tète (The Gods must be crazy, 1981), de même elle accompagne l'image de la jeune femme hyper «branchée» de la couverture de la bande dessinée de Guy Peellaert et Pascal Thomas, Pravda la survireuse, en 1968 : Coca-Cola pénètre décidément tous les domaines de la création. Cela n'a été possible qu'en raison des qualités spécifiques du logo et du flacon, soutenues par des images publicitaires sans cesse renouvelées qui ont fait de Coca-Cola le premier signe commercial universel.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article